Une rupture amicale est souvent douloureuse. Pour certains, notamment ceux à qui l’amitié est précieuse, elle fait aussi mal qu’une rupture amoureuse. En effet, rompre avec la personne à qui on a l’habitude de se confier sans risque d’être jugé, à qui on peut demander de l’aide à tout moment, avec qui on a l’habitude de rire aux éclats…, n’est jamais facile.
En effet, faire le deuil d’une amitié nécessite souvent beaucoup de temps et d’efforts. Voici quelques conseils pour passer outre et d’aller de l’avant. Ça ne sera pas toujours facile, mais quand renouer, pour une raison ou une autre, n’est pas envisageable, le jeu vaut bien la chandelle.
Faire l’effort de s’adapter
La vie de chacun est ainsi faite : il y a des aspects qu’on peut contrôler et d’autres non, notamment ceux qui dépendent des autres. Et une amitié dépend en partie d’un autre : de l’ami. On peut gaffer, et il décide de couper les ponts. Il peut commettre l’impardonnable, et on décide de ne plus l’avoir dans notre vie. Ou peut-être qu’il a juste décidé qu’on a plus de place de sa vie… Les raisons peuvent varier, mais le résultat est le même : un vide qu’on aura du mal à combler.
Et viendra, à coup sûr, une profonde réflexion quant à cette amitié qui désormais appartient au passé. L’on y découvrira certainement de nouveaux aspects qu’on a pas pu voir. Et on ne va pas manquer de reconsidérer les relations amicales, ce qui n’est pas mauvais en soi. Mais avant cela (ou peut-être parallèlement), on va devoir s’habituer à l’absence définitive de cet être qu’on a cru allait répondre toujours présent.
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Les amitiés sont comme des êtres, elles naissent et grandissent. Et plus elles sont vieilles, plus elles sont chères. Elles prennent de la place, et quand elles « meurent » un grand changement s’opère dans notre vie. C’est à ce changement qu’il va falloir s’habituer sans trop se faire mal.
Après une rupture amicale, ne soyez pas trop dure avec vous-même
Le processus est souvent le même : rupture, douleur accompagnée d’une remise en question de son propre comportement avant de pouvoir passer à autre chose, à d’autres amitiés. Au cours de ce processus, les psychologues conseillent de ne pas trop s’attarder sur ses actions. L’auto-culpabilisation, suggèrent-ils, est souvent une réponse exagère et même faussée de la rupture.
En effet, on a tendance à penser que la rupture est la résultante du fait que quelque chose ne va chez nous. Mais la réalité est que souvent « l’ami » qu’on a perdu n’est plus sur le même chemin que nous. On va donc devoir cesser de se traiter de « mauvais ami » et d’envisager de nouveaux horizons.
Aller vers de nouvelles amitiés
Etre convaincu qu’on est pour rien dans la rupture amicale aide fortement à en faire le deuil et aller vers de nouvelles amitiés assurément plus réfléchies et plus mûres. On peut, en effet, s’ouvrir à de nouvelles connaissances ou même raviver de vieilles amitiés, et, soyez-en sur(e), cette dernière option marche souvent, puisqu’il y a déjà un socle sur lequel la relation peut s’appuyer.
Et la fin d’une amitié peut être le début d’une nouvelle plus solide et plus fructueuse. Elle peut aussi être l’occasion de découvrir de nouveaux endroits, de nouveau clubs, de faire des découvertes extraordinaires. Un nouvel ami peut être un pont vers d’autres amitiés, d’autres loisirs…. Et ce qu’il y a de bien dans cette nouvelle aventure, c’est que nos choix et nos décisions seront plus ou moins intelligents. L’on sait les valeurs qu’on veut chez un ami, l’on sait les amitiés dont on n’a pas besoin, l’on sait quand il faut s’arrêter, l’on sait quand il faut avancer…
Après à une rupture amicale, apprenez à apprécier votre propre compagnie
Au moment où vous êtes à la quête d’un ou de nouveaux amis, n’oubliez pas que vous en avez un qui ne risque jamais de vous laisser tomer : vous-même. Une rupture amicale est, en effet, aussi une occasion d’avoir plus de temps pour vous-même, de découvrir de nouvelles facettes de votre personnalité, d’essayer de nouveaux hobbits… Apprendre de nouvelles choses, faire de longues marches dans la nature, essayer d’aider les autres…, sont autant d’activités qui vous permettront de renouer avec vous-même et de surmonter une rupture amicale.
Pour résumer, une rupture amicale peut certes être douloureuse, mais ressasser le passé, avec les regrets qui vont avec, n’est assurément pas la meilleure chose à faire. Il va falloir aller de l’avant, se reconstituer, apprendre à refaire confiance… car une rupture peut aussi être le début de belles choses.